La dette de sommeil multiplie par 6 les risques d’accident
L’étude prouve qu’une nuit écourtée multiplie par 6 le risque d’avoir un accident au volant. Ainsi, parmi les participants à cette cohorte scientifique, 24 % ont été impliqués dans un accident après une nuit de sommeil réduite. Parmi eux, 67 % ont montré des signes de perte de vigilance avant d’avoir leur accident.
Comment ces résultats ont-ils été obtenu ?
Pour arriver à ces chiffres, l’étude scientifique, menée par le professeur Patrick Lévy et le docteur Maxime Elbaz, a suivi 25 participants en bonne santé et bons dormeurs (7 à 8 heures de sommeil par nuit).
Sur la première semaine du test, les participants ont passé 7 nuits de sommeil normales, avec une moyenne de 7h17 de sommeil par nuit. La deuxième semaine, ils ont suivi 6 nuits de sommeil normales, suivies d’une nuit au cours de laquelle ils n’ont dormi en moyenne que 3h53.
À la fin de chaque semaine, leur comportement au volant a été évalué en conditions de conduite réelle avec l’utilisation d’un simulateur homologué afin d’évaluer directement l’impact de la dette de sommeil sur leur vigilance. Cette évaluation incluait :
• 40 minutes de conduite sur autoroute, équivalentes à 2 heures et 30 minutes de conduite en conditions réelles.
• 2 tests de temps de réaction, chacun durant 20 minutes, effectués sur le simulateur de conduite avant et après la session de conduite.
• 2 tests de temps de réaction sur smartphone à l’aide de l’application iSommeil, avant et après la conduite.
Les dangers de la somnolence
Selon le dernier bilan de l’Observatoire national Interministériel de la Sécurité routière,
entre 2017 et 2021, le facteur malaise ou somnolence était présent dans 17 % des accidents mortels sur autoroute et 11 % des accidents mortels en agglomération.
La seule façon de diminuer le risque de somnolence reste de faire une pause de 15 minutes toutes les 2 heures et dès les premiers signes de somnolence. Attention également aux signes avant-coureurs : picotements de yeux, clignement de paupières, etc.
